Si 2021 et 2022 ont connu un nombre record de transactions, il est intéressant de se demander s’il en sera de même en cette année 2023. La frénésie post-covid a fini par d’atténuer et les conjonctures ont considérablement évolué ces derniers mois. Dans ces circonstances, un ralentissement est à prévoir. Vous vous demandez si l’immobilier va baisser en 2023 ? Découvrez les avis d’experts dans notre article.
Marché immo 2023 : la mauvaise nouvelle
Pour Century 21, les dés sont jetés : le réseau d’agences immobilières table sur une baisse des prix de l’ensemble du marché immobilier de l’ordre de 5 à 7 % en 2023. Selon Century 21, cette baisse des prix moyens serait déjà amorcée depuis l’été 2022. Cette constatation n’est peut-être pas sans lien avec celles de l’Observatoire Crédit Logement, qui annonce une diminution du nombre de financements immobiliers de 32 % sur août et septembre par rapport à 2021.
Une conjonction de facteurs
Les causes de cette baisse sont multiples :
- La hausse des taux d’emprunt ;
- Une importante augmentation de l’apport exigé par les établissements prêteurs ;
- L’inflation et la diminution du reste à vivre qu’elle entraîne chez les ménages.
La hausse des taux combinée à l’inflation entraîne une diminution du budget des ménages, et donc une réduction de leur capacité d’emprunt.
Une baisse prévisible
Pour concrétiser leur projet immobilier, les acheteurs sont alors contraints de se tourner vers des biens moins coûteux, au prix de certaines concessions, comme l’achat d’un bien plus petit ou plus excentré. Mais il se pourrait qu’à la longue, cette tendance finisse par gripper le marché. Or, un marché immobilier en stand-by oblige forcément les vendeurs à revoir leur prix de vente à la baisse.
Que prévoit le CSA ?
A la mi-octobre 2022, le taux moyen d’emprunt sur 20 ans était de 2,30 %. L’Observatoire Crédit Logement CSA prévoit une hausse pouvant atteindre 2,80 % en juin 2023, puis une redescente autour de 2,45 % fin 2023. Selon l’observatoire, ce taux devrait se maintenir en 2024. Ces prévisions semblent confirmer le ralentissement attendu par Century 21, puisqu’en juin 2023, un taux moyen de 2,8 % entraînera probablement une baisse du nombre de transactions.
Marché immo 2023 : la bonne nouvelle
Mais chaque situation a son avantage. Le marché immobilier s’adapte de lui-même aux conjonctures et change peu à peu de visage. Il s’est tendu dans certaines zones et cela devrait profiter à certains vendeurs.
Première bonne nouvelle
Car si cette situation dure, le manque de biens devrait se faire sentir. D’autant plus que la fièvre acheteuse déclenchée par les confinements successifs a considérablement diminué le nombre de biens disponibles à la vente dans certaines zones. Et, comme chacun le sait, une offre en baisse fait monter les prix. Les propriétaires vendeurs d’un bien situé en zone tendue devraient donc tirer leur épingle du jeu en 2023.
Seconde bonne nouvelle
Un second phénomène risque de profiter à certains vendeurs. La récente pandémie de Covid a considérablement modifié la notion de « zone attractive ». L’essor du télétravail et le besoin de verdure ont provoqué chez les acquéreurs un engouement pour des secteurs moins urbanisés et plus tranquilles, mettant en lumière des villes moyennes jusque là moins prisées. Par conséquent, la demande est moins forte dans les grandes agglomérations, stabilisant les prix de vente.
Pour résumer ces diverses constatations, une baisse du marché semble prévisible pour cette année 2023, et le pic attendu des taux en juin devrait venir confirmer cette tendance. Néanmoins, les acheteurs sont toujours présents, même si les conjonctures les obligent à modifier leurs attentes. Enfin, le CSA annonce un maintien des taux en 2024, ce qui devrait contribuer à rassurer les acheteurs, investisseurs ou primo-accédants. C’est donc aussi une bonne nouvelle pour les vendeurs.